ANALYSE DES TITRES EN VERSION INTEGRALE
• SULTANS OF SWING (LIVE SOLO)
Des versions live toujours surprenantes : les versions live des standards de Dire Straits offrent toujours des développements mélodiques très intéressants.
J'ai donc fait une sélection des meilleurs plans que l’on trouve dans la fin de Sultans Of Swing (version Live Alchemy), sachant que les amateurs apprécieraient...
Vous prendrez un son crunch limite de l’overdrive, en ajoutant un peu de compresseur, de la réverbe et du delay.
Technique du développement d’un thème : dans ce solo final, Mark Knopfer utilise une technique d’improvisation bien connue qui est celle du développement d’un thème.
A la base du phrasé, une cellule mélodique est répétée avec une résolution finale différente en fonction des harmonies correspondantes. On travaille sur Ré pentatonique m et on ajoute la 6te m.
Toutes les huit mesures, une phrase différente boucle le cycle. A partir des mesures 23 et 24, Mark Knopfler développe le thème initial en respectant la cellule rythmique de la phrase initiale mais en changeant les notes de celle-ci.
Virtuosité et survol de la tonalité : côté technique, on est parfois proche de la virtuosité car le tempo est de 155. Les doubles croches deviennent vite un enfer à ce train, surtout lorsqu’il n’y a pas de hammer ou de pull off salvateur.
Dans la dernière partie, Mark passe en improvisation du type survol de la tonalité et s’éloigne complètement du thème initial, au plan rythmique comme au plan mélodique. La dernière descente de la partition est redoutable et c’est également une superbe gamme brisée.
Pour la suite qui ne figure pas sur la partition, vous noterez que l’on retrouve des plans de la version studio, mais à 155 !! Vous les retrouverez donc facilement et vous pouvez finir sur les arpèges, ou même conserver en boucle l’arpège de Rém qui réharmonise les accords de base.
• ONCE UPON A TIME IN THE WEST
Des rythmiques originales : les rythmiques de ce titre sont au moins aussi intéressantes, voire aussi compliquées à jouer que la partie lead. Prenez un son clean limite du crunch et mettez beaucoup de réverbe sur la guitare lead.
Relief sonore : la guitare 1 (à gauche dans le mix) joue en aller-retour index-majeur, en respectant scrupuleusement la logique de l’alterné.
Pour obtenir le relief sonore sur un même accord, Mark Knopfler alterne le jeu sur les cordes de Ré-Sol et Si-Mi.
Pour cela, détendez simplement un peu plus les doigts. Quelques hammers ici et là apportent un peu de fluidité au jeu, notamment sur ses positions fétiche de renversements d’accords. Méfiez vous des fréquents changements de mesure.
Une deuxième guitare complémentaire : la guitare 2 (jouée par David Knopfler, à droite dans le mix) emploie une technique similaire, mais avec des figures rythmiques différentes, ce qui rend intéressante la combinaison des deux guitares.
Notez que pour une complémentarité parfaite des deux parties, les positions d’accord sont décalées vers le grave. Pour le son, ajoutez un effet de phaser assez lent.
Le solo : pour la partie lead, soignez la fluidité, que vous obtiendrez en jouant les doubles croches de manière parfaitement régulière et en tenant les notes au maximum de leur durée.
Les triolets du solo ne doivent pas être exécutés trop rigoureusement, l’important étant d’être bien en place à la fin. Autre point crucial : le dosage du vibrato main gauche.
Entraînez-vous à effectuer des vibratos rapides et serrés, mais aussi lents et détendus, Mark Knopfler variant l'intensité de son vibrato en fonction de l'intention musicale.
Enfin, pour rester dans l'esprit du morceau, essayez de jouer "laid-back", à la manière d'un J.J. Cale, c'est-à-dire avec un léger et subtil retard sur le rythme du morceau, avec pour corollaire ce feeling si particulier.
Pour l’analyse mélodique et harmonique, vous connaissez à présent toutes les ficelles de Mark Knopfler et vous l’effectuerez facilement en les transposant en Lam.
JJ REBILLARD ET THOMAS HAMMJE
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