L’ANALYSE DES STANDARDS
• COMMUNICATION BREAKDOWN
Le son : le titre qui définit à lui seul les bases du hard rock et du heavy metal !! Vous pourrez y entendre trois parties de guitare. La première joue les riffs et rythmiques de base. La seconde, que l’on trouve à partir du premier refrain exécute des parties complémentaires particulièrement bien vues au plan rythmique. La dernière joue tous les leads. Côté son, je vous conseille d’en utiliser trois, sachant que le micro de la Les Paul est toujours le même (micro chevalet). Pour la guitare 1, une overdrive en bonne quantité sera parfaite. Pour la guitare 2, baissez le volume de la guitare en conservant le son précédent. Sur les solos, choisissez une distorsion.
Riffs, rythmiques et solos : au plan des rythmiques, il n’y a rien en soi de très difficile. Pourtant, le tempo à 176 corse un peu l’affaire car il s’agit de rester régulier et d’avoir un groove impeccable. Dans le deuxième couplet, on reste en retrait par rapport à la guitare 1 en soignant les contretemps. Enfin on joue musclé pour la partie finale du morceau. Et le solo me direz-vous ? Je vous répondrai qu’il n’est pas vraiment simple, surtout si vous voulez le jouer bien propre et dans le groove, comme l’ami Page. C’est d’ailleurs sur ce dernier plan que les difficultés sont importantes, car vous devez jouer "devant” : vous drivez carrément le groupe et ce n’est pas une petite responsabilité...
On commence sur un plan de killer caractéristique de Jimmy, le genre où l’on se demande "mais, comment fait-il exactement?”. On retrouve ce type de plan dans Rock’n Roll ou dans Heartbreaker. Pour l’apprendre, réduisez le tempo de moitié et respectez scrupuleusement le rythme. Ensuite, ce n’est qu’une question de travail quotidien et ça finit par passer. Lorsque c’est le cas, c’est d’ailleurs particulièrement plaisant. La suite est moins difficile, toujours dans le sillage de la pentatonique mineure. Encore une fois, ne perdez pas une seconde car vous seriez tout de suite hors-jeu.
A partir de la mesure 9, on passe sur la pentatonique majeure qui nous permet de changer de climat et de poser une question, dans la plus pure tradition blues. Et on enchaine aussi sec sur la penta mineure à partir de la mesure 12 pour finir sur un beau Mi 7/9 un peu imprévu qui fait le lien avec le passage suivant. Celui-ci commence sur des bends à l’unisson qui montent par chromatisme. Effet garanti ! Enfin, on termine avec de fameux plans construits à partir de la gamme de blues au troisième stade, sur laquelle s’achèvera également le morceau. Du grand art, tout simplement.
• ACHILLES LAST STAND
Son, résonances et nuances : une longue pièce à tiroirs multiples, dans la tradition de Stairway To Heaven ou The Song Remains The Same et le morceau de bravoure de Présence. Dans la version originale du titre, on compte au moins 10 pistes de guitare. Le principal problème est donc de maitriser le son, les résonances et les nuances. De plus, certaines guitares harmonisées, avec des doubles croches parfois problématiques à 146, exigent un important travail de précision. Pour ne pas compliquer les choses, utilisez une overdrive sur la guitare ou une disto suivant les parties. Ajoutez un tremolo pour les parties harmonisées et un delay sur le solo. Des guitares et encore des guitares : l’arpège d’introduction n’est pas des plus évident et demande de bien étudier les changements de positions ou les doigtés main gauche. Le riff principal qui suit pose d’une part des problèmes pour le contrôle des résonnances. D’autre part, décomposez d’abord à basse vitesse la liaison mélodique funky qui demande une précision totale. Et surveillez les sens de coup de médiator. Pendant les couplets, les formules sont plus simples. Au premier interlude, on trouve un riff qui en inspirera plus d’un !! Le problème réside toujours dans l’exécution des doubles croches. Pour le premier thème harmonisé, il suffit de mémoriser la mélodie et de ne pas trop écouter la seconde guitare....
Arpèges et guitares harmonisées : notez au passage le superbe arpège de la guitare 2. Bien joué, il donne l’impression d’entendre deux guitares distinctes. On reprend ensuite les riffs précédents puis on joue un deuxième thème harmonisé avec de subtils raking. Le solo est très mélodique et il faut d’abord le mémoriser à ce niveau. Ensuite, ça n’est jamais trop difficile, sauf pour la mise en place des passages en 5/4. On joue sur la gamme de Mim. On remarquera la belle ouverture sur un arpège de Sim qui souligne la neuvième par rapport à l’accord de la guitare 2. L’expression doit être impeccable, on joue carrément du blues à l’état pur. Enfin les parties finales sont difficiles, toujours du fait des doubles croches et des lignes mélodiques quelque peu inédites (premier thème). Un beau challenge en perspective...
JJ RÉBILLARD
|