EFFETS DE JEU ET MATOS
Concernant les effets de jeu, Jimmy Page utilise indifféremment les slides, les double stops, les hammer-on et les pulloff. Ces derniers sont toutefois plus nombreux que les hammer-on. Les bends sont une véritable spécialité de Page, du bend d’un quart de ton au bend de deux tons et demi (attention les doigts). Son jeu au bottleneck est très typé et on rappellera qu’il s’en sert souvent dans un contexte inhabituel. Les motifs sont toujours mélodiques (When The Levee Breaks) ou du domaine de l’effet sonore (Whole lotta love, Stairway To Heaven). Encore plus original, Mr Page utilise parfois un archet et se sert du theremine, un des tous premiers instruments électroniques inventé par le russe Leon Theremine en 1919. Il est notamment responsable du climat de l’interlude de Whole Lotta Love. Enfin, on soulignera qu’il reste un des plus grands créateurs en matière de bruitages en tous genres. Si l’on y regarde de près, Jimmy Page partage bien des points communs avec les deux autres mousquetaires de la 6 cordes que sont Jimi Hendrix et Jeff Beck. Certes, la guitare moderne ne se résume pas à ces trois noms, mais ils auront eu le mérite de repousser les limites de l’instrument pour les cinq décennies suivantes...
LE MATOS DE JIMMY PAGE
• GUITARES
Voici une liste détaillée de tous les instruments utilisés par Jimmy Page depuis 1960. Bien que la Gibson Les Paul soit sa guitare de prédilection, sa collection compte d’abord une Gretsch Chet Atkins, une Fender Stratocaster datée de la fin des années 50, une Les Paul Black Beauty et une autre Fender Stratocaster de 1960. On trouve encore une Les Paul Custom, une Fender Telecaster 59-60, une Danelectro ou une Vox 12 cordes, une Les Paul Standard de 1958, une autre de 1959, ainsi qu’une Telecaster de 1966. La guitare de The Song Remains the same est la fameuse Gibson SG double manche 6/12. On terminera la liste électrique avec la Les Paul équipée du Digital Tuning System (plus de 200 accordages disponibles en mémoire). Question acoustique, Jimmy emploie une Martin D45, une Gibson J200, une triple manche Ovation (mandoline, 12 cordes, 6 cordes). En bref la parfaite panoplie pour un sorcier du son........
• AMPLIS
On rappellera pour l’anecdote que le principal ampli de Jimmy Page est pratiquement inconnu de tous. Personne n’a jamais pu s’en approcher mais quelques petits malins affirment qu’il s’agirait d’un petit combo 15W plutôt délabré aux dires de son propriétaire, qui en tire malgré tout une saturation naturelle et un grain uniques. Pour le reste, Jimmy utilise des Vox AC30 customisés, un Fender Bassman, un Fender Dual Showman et des Marshall.
• EFFETS
Comme Jeff Beck ou Jimi Hendrix, Jimmy Page est un grand créateur à cet égard. Commençons avec quelques reliques parmi lesquelles une chambre d’écho Echoplex, une Fuzzbox, un octaver et une wha wha Vox qu’il a beaucoup utilisé à l’époque du Zeppelin. On lui connait également un certain penchant pour le trémolo, le phasing, le chorus, le flanger ou les premiers delay et harmonisers digitaux. Depuis le début des années 90, Page gère ces effets à partir d’un pédalier géant qui pilote simultanément 2 à 4 combinaisons de sons et d’effets, mixés pour obtenir un unique son.
POUR AVOIR LE SON JIMMY PAGE
 La guitare : utilisez de préférence une Gibson Les Paul Standard et si possible un modèle vintage.
L’ampli : sur ce plan, les Marshall sont recommandés, en son clean comme en son saturé.
Les effets : prenez des pédales ou un multi effet. Les distos vous permettront d’enrichir la palette des sons disponibles à l’ampli. Pour le reste, tremolo, phasing, flanger, delay, reverbe sont de rigueur.
JJ REBILLARD
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