SOUL WARRIORS DANCE

Soul Warriors est un groupe de soul music né de la rencontre entre la chanteuse allemande Claudia Hoff et le guitariste et producteur français JJ Rébillard, co-fondateur des magazines Guitar Part et Guitar Collector’s. Tous deux passionnés par la soul sudiste de Stax, le funk et la nu soul, ils ont réalisé un album fidèle à leurs influences, en forme d’hommage à Otis Redding, Wilson Pickett, Eddie Floyd, James Brown, mais aussi Jill Scott, D’Angelo ou Erikah Badu. Pour cet album, la volonté était de travailler live, ensemble et à l’ancienne, pas à distance via internet. Stax spirit, un zeste de funk et une touche nu soul sur certains titres sont les ingrédients de la musique des Soul Warriors. Les textes sensibles et profonds sont autant d’histoires vécues. Sur Dance, les backing vocals des deux grandes chanteuses Sophia Nelson et Jean Carpenter (directrice du choeur US Gospel pour 100 voix qui a notamment chanté avec Aretha Franklin) ajoutent la chaleur et la magie des gospel songs. Et pour finir, la section de cuivres des Faya Horns (Rico Gaultier – Saxophone, Thomas Henning – Trombone, Ludovic Louis – Trompette), qui ont joué avec les plus grands artistes jamaïcains, ou américains (Ludovic Louis est le trompettiste de Lenny Kravitz) ponctue la musique du groupe de ses riffs groovy. Authentique et actuelle, telle est la soul des Soul Warriors.

Un album que l’on pourrait assimiler à un voyage au pays de la soul music. Côté musique justement, on flirte aussi bien avec la soul des Stapple Singers ou d’Otis Redding, qu’avec le funk des 70’s et des 80’s ou encore la nu soul plus actuelle des dernières années. C’est un album écrit par un guitariste et il y a naturellement une dominante guitare, funk, mais aussi très bluesy, avec un feeling texan bien appuyé. Mais les claviers, notamment l’orgue si important en gospel et en soul ou encore les arrangements de cordes et de cuivres ne manquent pas à l’appel. Les titres au groove puissant (Soul Warrior, 1991, Fee, Dance, Creepy Money) s’enchainent avec les ballades (If I Had One Wish, Bianca’s Party, The Samurai of Love) et les morceaux plus spirituels tout en nuances (The River, Erika).

Les textes de cet album sont très personnels et l’émotion est souvent au rendez-vous. On peut dire qu’ils racontent une expérience et une thérapie vécue. Mais laissons Claudia Hoff s’exprimer à ce sujet : « pendant l’enregistrement de cet album beaucoup de choses importantes se sont passées qui nous ont obligés à un dépassement de nous-mêmes. Dance est mon premier album avec JJ et ça s’est passé très simplement : on s’est parlé, on a confronté nos idées, comparé nos vies, et il ne restait plus qu’à écrire. Faire de la musique ensemble c´est comme inside out and outside in. Un moment exceptionnel dans le studio de JJ qui m’a permis d’écrire ces textes en parfaite relation avec ce que nous vivions dans l’instant ».