Err

Blog JJ Rébillard

ZZ TOP

ZZ TOP (PART 5) : L’ANALYSE DES STANDARDS "SHARP DRESSED MAN"



L’ANALYSE DES STANDARDS

L’analyse de trois standards de ZZ Top va compléter les précédentes rubriques. Il existe des partitions sur le net que vous retrouverez facilement. Elles sont payantes mais c’est en quelque sorte la rançon pour avoir des relevés exacts. De la même façon, je vous conseille de consulter sur Youtube les nombreuses versions vidéo de ces titres, avec des versions live, qui sont autant d’interprétations différentes riches d’enseignements.

SHARP DRESSED MAN
 

à l’origine, le riff est joué par deux guitares qui se complètent et sont panoramiquement situées à gauche et à droite. Rejouer ce riff seul vous demandera un petit travail de décomposition au ralenti car il s’agit de bien respecter les silences. Le couplet ne présente pas de difficulté particulière.


Le riff :à l’origine, le riff est joué par deux guitares qui se complètent et sont panoramiquement situées à gauche et à droite. Rejouer ce riff seul vous demandera un petit travail de décomposition au ralenti car il s’agit de bien respecter les silences. Le couplet ne présente pas de difficulté particulière.

Solo 1 :pour ce solo, éliminez le flanger et l’harmoniser. En principe, ce solo doit être joué en lap-slide ou au bottleneck avec la guitare accordée en open de Sol (Ré, Sol, Ré, Sol, Si, Ré). Sur la partition on a écrit en respectant l’accordage standard puisqu’il est impossible de changer d’accordage ou de guitare en cours de route. De ce fait,certains passages sont assez difficiles et vous devrez peut être place rquelques notes en utilisant les doigts de la main gauche en lieu et place du bottleneck. A la fin du lead, on retrouve un jeu normal avec un plan dont Billy Gibbons est particulièrement friand. Il consiste notamment à jouer des intervalles de seconde sur deux cordes différentes. Avec la disto on obtient des diaphonies très bluesy.

Final et solo 2: Après une reprise sur le riff et un troisième couplet, on arrive au final pour le dernier solo.Encore une fois, Billy est très fort sur le plan du rythme et de l’accentuation. En fait c’est primitif côté formules, mais c’est très sophistiqué côté accents. Travaillez dans cette perspective. Au plan technique,ce solo comprend quelques harmoniques artificielles et de superbes plans en double stops, caractéristiques du style Gibbons. On joue principalement sur la pentatonique mineure en ajoutant les deux blue notes et parfois la seconde majeure. Notez l’harmonique tapée qui figure juste avant le fade. Jouez cette harmonique avec l’index de la main droite qui viendra taper une octave au-dessus de la note jouée par la main gauche, soit en case 20 de la corde de Mi 6ème. Enfin, attaquez doucement pour jouer tous les plans en double stops qui sont en fait exécutées à partir d’une position de Do m sur les quatre cordes aiguës.

Les videos de "La Grange" sont disponibles sur Youtube : ici 

les partitions sont disponibles chez Oscar Music 

Rédigé le  18 juillet 2012 10:14 dans ZZ TOP  -  Lien permanent
0 Commentaires  

ZZ TOP (PART 5) : L’ANALYSE DES STANDARDS "BLUE JEAN BLUES"

 


L’ANALYSE DES STANDARDS

L’analyse de trois standards de ZZ Top va compléter les précédentes rubriques. Il existe des partitions sur le net que vous retrouverez facilement. Elles sont payantes mais c’est en quelque sorte la rançon pour avoir des relevés exacts. De la même façon, je vous conseille de consulter sur Youtube les nombreuses versions vidéo de ces titres, avec des versions live, qui sont autant d’interprétations différentes riches d’enseignements.

BLUE JEAN BLUES

Pour ce titre, prenez un son clean limite du crunch avec unpeu de compresseur, de réverbe et mettez le volume de votre guitare à 8. Billy utilise sur certaines phrases un trémolo que l’on ne trouve que sur les amplis Fender de l’époque. Je vous conseille donc d’employer un delay court à 80ms pour simuler cet effet vintage.

Mon meilleur conseil sera de ne pas vous prendre la tête avec la partition en 12/8 et ses triples croches ou autres quartolets de double... Travaillez à l’oreille et respectez surtout les notes situées sur les temps forts. L’écriture est le reflet des nuances et de l’interprètation de Billy. Essayez d’y être le plus fidèlement possible en sachant que notre ami lui-même n’interprète jamais deux fois de la même façon de tels phrasés.



 

 

Intro et couplet1 : Dans l’ensemble, les plans de l’intro et du couplet n° 1 sont basés sur la pentatonique mineure. On note les nombreuses appoggiatures ainsi que la qualité des bends. A la fin du couplet, mettez le volume de votre guitare à fond pour obtenir une légère saturation.

 

Solo 1 : avecle premier solo les choses se compliquent, les raking devenant de plus en plus fréquents. On mélange la pentatonique mineure augmentée de la blue note n°I avec de nombreux arpèges de Si m. Ce genre d’arpèges correspond au sport favori de Billy sur les blues lents. Vous pouvez interpréter l’ensemble des plans au médiator ou aux doigts, ces derniers permettant toutefois d’obtenir plus facilement les nuances. Basez votre jeu sur l’alternance pouce-index qui remplacera l’aller-retour du médiator.

 

Solo final :après le troisième couplet on passe au solo final. On remarque au passage que la dynamique des morceaux de ZZ Top correspond souvent à la trilogie riff -solo central - outro solo. Cette dernière partie est plutôt difficile et vous commencerez en soignant le slow-wide vibrato de la mesure. La mesure 5 propose un plan superbe, tout comme le suivant (mesures 7 et 8). C’est ici que l’on trouve le fameux plan de tapping à deux reprises. La première fois, Billy se sert du tap pour remplacer le médiator. Au début de la mesure 8, on joue le tap en maintenant le bend à la main gauche. On exécute ainsi un double bend simultané des deux mains, que l’on complète d’un vibrato sur le tap de la main droite. Ainsi, l’index de la main droite devra rester en place sur la douzième frette et c’est lui qui joue le finger-slide final. A la fin, on retrouve les double-stops chers au barbu. Pour la gamme, c’est toujours la pentatonique mineure avec blue note n°I.

Ce blues mineur est très minimaliste sur le plan de l’accompagnement, mais l’atmosphère qui se dégage de l’ensemble est à la fois étrange et puissante.

 

 


Les videos de "BLUE JEAN BLUES" sont disponibles sur Youtube : ici 

les partitions sont disponible chez Oscar Music 

Rédigé le  18 juillet 2012 10:14 dans ZZ TOP  -  Lien permanent
0 Commentaires  

ZZ TOP (PART 5) : L’ANALYSE DES STANDARDS "LA GRANGE"



L’ANALYSE DES STANDARDS

L’analyse de trois standards de ZZ Top va compléter les précédentes rubriques. Il existe des partitions sur le net que vous retrouverez facilement. Elles sont payantes mais c’est en quelque sorte la rançon pour avoir des relevés exacts. De la même façon, je vous conseille de consulter sur Youtube les nombreuses versions vidéo de ces titres, avec des versions live, qui sont autant d’interprétations différentes riches d’enseignements.


LA GRANGE

Il s’agit d’un des plus grands tubes de ZZ Top. En apparence, une seule guitare sauf pendant les solos. En vérité, huit pistes de guitare. La première est bien sûr celle de la guitare clean de l’intro et de la reprise. Le riff est quant à lui doublé, une troisième guitare venant tripler le gimmick mélodique sur la corde de La pour donner un relief supplémentaire. Pour le solo, cinquième piste de guitare. Pour le pont qui suit ce n’est pas exactement le même son que celui du riff et cette partie est doublée d’où deux pistes supplémentaires. Enfin le dernier solo a un son légèrement différent du premier ce qui fait donc huit pistes au total. Belle production, non ?

Le riff : on commence avec le riff pour lequel vous prendrez un son clean. Il peut se jouer au médiator comme aux doigts, la deuxième solution étant cependant préférable. Attention car le contretemps shuffle n’est pas facile à reproduire, d’autant que une régularité d’horloge est de mise. Lorsque les drums démarrent, prenez un son d’overdrive bien dosé. Le riff exige la même mise en place que précédemment. Après un break de drums particulièrement killer, on passe au premier solo.

Solo 1 : prenez un son de distorsion. Ce solo est une superbe démonstration de l’utilisation de la pentatonique mineure à laquelle Billy ajoute parfois la blue note n°II. Les plans des mesures 2 et 18/19 sont remarquables pour leur brio et leur légato. Travaillez-les d’abord à basse vitesse. Pour les douze dernières mesures, je vous conseille d’utiliser les doigts. Ce genre de plan n’est pas du tout évident, notamment côté mise en place. Travaillez longuement avec l’original pour l’exécuter et je vous conseille même de chanter avec le disque pour mémoriser l’ensemble, en particulier les quatre dernières mesures.

Bridge : il n’est pas trop difficile mais on respectera bien l’accentuation. On reprend alors un son clean pour le riff, on ajoute l’overdrive dès le départ des drums et on passe au dernier solo sur lequel on utilise la disto avec une pointe de compresseur. Celui-ci peut vous permettre d’obtenir plus facilement certaines harmoniques artificielles.

Solo final : ce solo est un monument, c’est un véritable feu d’artifice d’harmoniques. Vous les obtiendrez en doublant l’action du médiator de celle de l’ongle du majeur. Votre main droite pourra se déplacer de gauche à droite dans le but d’obtenir des pitches différents. On peut aussi jouer les harmoniques artificielles avec le côté du pouce qui tempère l’action du médiator. La première technique reste cependant conseillée. Dans ce solo Billy Gibbons emploie la gamme de blues au IIIème stade. En mesure 20 figure une superbe utilisation de la sixte majeure comme celle dont je parlais dans l’analyse générale. Enfin, on remarquera les riffs de la fin, basés sur des accords positionnés sur les trois cordes aiguës, qui exploitent pleinement la relativité. Du grand art, sur des formules rythmiques assez primitives, fidèles à l’esprit John Lee Hooker.

Les videos de "La Grange" sont disponibles sur Youtube : ici 
les partitions sont disponibles chez Oscar Music 

Rédigé le  11 juillet 2012 11:42 dans ZZ TOP  -  Lien permanent
0 Commentaires  

STORY ET ANALYSE DE STYLE: ZZ TOP (PART 4)


LE MATOS DE BILLY GIBBONS.

Lorsque j'ai écouté ZZ Top et La Grange pour la première fois (c'est un de mes premiers élèves qui m'a fait découvrir le groupe), j'ai été vraiment impressionné par la puissance et la compacité du son de Billy Gibbons. Ensuite, en écoutant d'autres titres comme Blue Jean Blues, c'est sa versatilité que j'ai retenue comme marque de fabrique numéro 2. La liste de son matos permet de comprendre comment notre texan favori parvient à obtenir une palette sonore aussi riche.



LES GUITARJJ RÉBILLARD ET SA GUITARE MUSIC-PLAYES

Bien qu’il soit le roi de la Les Paul, Billy Gibbons utilise d’abord en 1967 une Fender Stratocaster pour gaucher qu’il échange avec Jimi Hendrix contre une Strato rose. En 1968 il achète une Gibson Les Paul 1959 au son inimitable, qu’il baptise Pearly Gates. Cette guitare est l’essence même du son Gibbons et c’est son instrument fétiche. Il emploie également une Les Paul Gold Top vintage 1955 avec des micros P90. Billy possède encore une Fender Télécaster de 1951, une Strato de 1957 et même une Esquire de 1962. Mark Erlewine, luthier d’Austin lui fournit aussi un certain nombre de modèles Custom. Enfin, Billy utilise une Parker Fly, une Gibson Flying V ainsi qu’une Rickenbacker Lap-slide. A noter, sur ma fameuse guitare Music-Play, j'ai fait poser un Seymour Duncan Billy Gibbons comme micro chevalet qui me permet d'obtenir un grain et un sustain très proche. Mais rien ne vaut la bonne vieille Les Paul pour avoir le son ZZ Top... 

LES AMPLIS

Sur ce plan laliste est impressionnante. A la base, Billy Gibbons est principalement fidèle à trois types d’amplis : les Marshall, les Orange et les Fender Bassman. En complément, il emploie souvent un Fender Twin, un Vox, un Soldano, un Mesaboogie ou encore un Peavey. Enfin il utilise parfois un préampli Marshall JMP1.Vous comprenez mieux la diversité des sons de Billy...

LES EFFETS

Là encore, Billy n’est pas en reste. Au début de sa carrière, fidèle à la tradition hendrixienne,il utilise en plus de la distorsion des amplis toutes sortes de pédales de saturation et autres pour parvenir à ses fins sonores. A l’heure actuelle, la principale pédale de Billy est une Expandora qui modifie les fréquences. Il est ainsi possible d’obtenir overdrive, fuzz, boost et distorsion à un niveau qui fait parfois croire que les amplis vont exploser. L’avantage de l’Expandora est que l’effet disparaît presque totalement lorsque l’on réduit le volume de la guitare. Billy emploie également un pédalier d’effets fabriqué par Haley Labs d’Austin. Il comprend un flanger, un harmoniser, un chorus, un delay et une réverbe. Enfin, il utilise assez rarement une pédale wha-wha.

POUR AVOIR LE SON BILLY GIBBONS.

La guitare : pour retrouver plus facilement le son Billy Gibbons, prenez une Gibson Les Paul, la plupart des modèles comme la Les Paul Standard ou la Les Paul De Luxe feront parfaitement l’affaire. Si vous ne possédez pas ce type de guitare, prenez une guitare équipée de deux micros double bobinage qui constituera une bonne base de départ.

L’ampli : utilisez de préférence un Marshall équipé de deux canaux. Réglez le canal clean avec pas mal de gain, de façon à obtenir le léger crunch caractéristique à volume normal sur la guitare.Vous pourrez baisser un peu celui-ci pour obtenir un son plus clean. Pour le canal saturé, réglez-le de façon à avoir un son de type overdrive, avec un gain aux deux tiers. Vous pourrez ainsi avoir un son un peu moins saturé en baissant le volume de la guitare.

Effets et simulateurs : pour les effets,une pédale de disto classique permettra d’obtenir les sons les plus saturés avec le canal saturé et d’autres grains sur le canal clean de l’ampli. Un flanger et un delay suffiront pour le reste. Si vous avez l’un des nombreux simulateurs d’amplis disponibles sur le marché, qui est généralement équipé d’un multi effet, utilisez les programmes de modélisation Marshall et MesaBoogie. 

A vos guitares…



JJ RÉBILLARD







Rédigé le  14 juin 2012 7:06 dans ZZ TOP  -  Lien permanent
0 Commentaires  

STORY ET ANALYSE DE STYLE: ZZ TOP (PART 3)




A PROPOS DU STYLE ET DU SON ZZ TOP

Côté son, les ZZ Top sont tout aussi reconnaissables que sur le plan visuel. Il suffit d’entendre l’intro de La Grange ou le riff de Gimme all your lovin’ pour savoir à qui l’on a affaire.... Le son est brut au premier abord, du fait du grain des guitares. D’ailleurs, Billy le dit lui-même : «il me suffit de trouver le grain souhaité et c’est bon, je peux enregistrer immédiatement». Ce grain fait partie de l’héritage légué par l’ami Jimi et il durcit le son global du groupe sans être agressif. Apre et puissant, tel est le son ZZ Top.

UNESIMPLICITÉ APPARENTE.

Dans un deuxième temps, le son ZZ Top apparait comme beaucoup plus sophistiqué. D’abord parce que là où l’on entendait une seule guitare (le groupe est un trio), il y en a en fait trois ou quatre. Les parties sont toujours habilement complémentaires,en terme de son comme en terme de partition. La production, parfaitement complice, n’est pas en reste. Ensuite il y a l’apport des synthés ou des samples. Ils font toujours partie intégrante du son global mais ne débordent jamais. Il en va ainsi pour le synthé de Gimme all your lovin’ ou pour celui de Sharp dressed man. Enlevez-les et vous allez voir le changement d’ambiance.......

Le son ZZ Top est donc un miroir à deux facettes : brut et puissant à la première écoute,sophistiqué et très produit à la seconde. Dernier élément qui rend le style et le son uniques : le groove implacable de la section rythmique, d’une régularité d’horloge, le moindre break n’étant jamais le fait du hasard. ZZ Top, une machine à blues? Je vous laisse le soin de juger.


BILLYGIBBONS GUITAR STYLE.

Pour la partie purement guitare, le style Billy Gibbons est plus qu’intéressant. Sachezd ’abord qu’il joue sur des tirants hyper souples (008, 010, 012, 020, 030,040), à l’inverse d’un Stevie Ray Vaughan. Il emploie des médiators super heavy dont la flexibilité est proche du zéro. Cela signifie que son toucher résulte uniquement de sa main et non du médiator, selon le guitar-tech de Billy. Ilutilise aussi les doigts en employant des techniques proches de celles des pionniers. Il obtient ainsi de nombreuses nuances au plan du style et du son.

En rythmique, Billy est le spécialiste du riff bien senti, dans l’optique Muddy Waters, Howlin’ Wolfou Jimi Hendrix. Il joue aussi des formules classiques en croches ou en tenues,mais avec une régularité d’horloge qui complète celle de la section rythmique.Ses parties de guitare rythmiques sont souvent nombreuses. A titre indicatif,le riff est souvent doublé, une troisième guitare assurant un tapis en croches sous-mixé mais super important (Tush). Les sons sont parfaitement complémentaires.

Pour les leads,Billy Gibbons est avant tout le spécialiste de l’harmonique artificielle avec tous les types de pitch imaginables. Il en a fait son arme absolue et il faut avouer que notre homme la manie aussi bien que les cow-boys texan manient leur colt 6 coups.


UNTECHNICIEN PRÉCURSEUR.

Il emploie aussi des techniques assez rares en blues, comme celle du tapping dont vous aurez un bel aperçu à la fin de Blue Jean Blues. Billy est ainsi l’un des premiers à avoir utilisé cette technique avec Jeff Beck et les guitaristes de Wisbone Ash. Sa vélocité est assez importante et le tirant de ses cordes lui permet d’obtenir un legato unique.

Billy emploie les gammes de blues à tous les stades et a un art tout particulier pour intégrer les sixtes majeures à ses solos. Quelques phrasés remarquables à cet égard figurent dans La Grange. Il est encore le maitre du glissé, tout en jouant également très bien en lap-slide.

Les bends sont très typés et assez fidèles à la tradition Hendrixienne. Il utilise de façon à peu près égale les autres effets de jeu. Enfin, il emploie souvent des phrasés basés sur des double stops, typique du blues mais réintégrés à un contexte beaucoup plus heavy. Le style est donc reconaissable à la première note,harmonique artificielle ou pas.


UN SON DEGUITARE INVENTIF ET RECHERCHÉ.

Le son des guitares est toujours recherché. Le grain peut être doux,âpre ou incisif,avec une saturation toujours parfaitement dosée. Il affectionne un son marqué d’une bosse dans les médiums pour les riffs des années 80 alors qu’il est plus agressif dans les riffs de la première période. En fait, Billy a souvent un léger flanger dans ses riffs eighties, ceci expliquant cela.

Pour les leads, le barbu utilise une bonne panoplie de sons. Le son fétiche est celui des solos de La Grange que l’on retrouve également dans le solo final de Sharp Dressed Man.Mais on trouve aussi des sons plus proches de l’overdrive, comme dans Jesus Just Left Chicago ou Tube Snake Boogie. Enfin, les clean et autres crunch font partie de l’histoire, tout en étant moins fréquents (Blue Jean Blues).

Authenticité et innovation sont donc les deux maitres mots du style et du son Gibbons. En fait, on retrouve à ce niveau le même esprit que celui qui caractérise la musique dugroupe. Au bout du compte l’équation est assez proche de celle de Jimi, la référence au blues étant toutefois plus constante.


JJ RÉBILLARD

Rédigé le  1 juin 2012 5:06 dans ZZ TOP  -  Lien permanent
1 Commentaires  

ZZ TOP (PART2) - BILLY GIBBONS & ZZ TOP STORY

ZZ Top n’est pas un groupe de blues au sens strict du terme, mais plutôt un groupe de heavy blues rock, enrichi par d’autres courants musicaux (musique Tex-mex, punk-rock, new wave, musique africaine, rap......). Bien entendu, cette définition couvre la musique du groupe dans son ensemble, de ses débuts, en 1970, jusqu’à ce jour. Quelles sont donc les origines de ce cocktail ? Commençons avec un peu d’histoire.


BILLY GIBBONS : LE DERNIER CHERCHEUR D’OR ?

Billy Gibbons se définit comme « l’un des derniers chercheurs d’or, né quelque part au Texas ». Il faut reconnaitre que cela correspond parfaitement à l’image de notre barbu favori. Selon la tradition du Lone Star State, on lui connait ainsi plusieurs surnoms : Worthless Willy, Lone Star Slim, Lost Reverend Of The High Sierras, bref, j’en passe et des meilleures.
L’histoire de Billy Gibbons commence à Houston, le 16 Décembre 1949. Il est le fils d’un chef d’orchestre de la ville et grandit dans le milieu du show-biz local, entouré de musiciens.

A l’âge de cinq ans, la nourrice de sa soeur l’emmène chaque semaine dans un club de blues de Houston. Quelle éducation ! Le jeune Billy y découvre BB King, Little Richard, Jimmy Reed qui seront ses premières influences. Pour ses sept ans, il découvre Elvis Presley à la TV. Elvis confirme définitivement l’attirance de Billy pour la guitare. Il continue à écouter du blues et des guitaristes comme Howlin’ Wolf, Muddy Waters, T.Bone Walker, Wayne Benett deviennent ses pères spirituels.

Pour ses 14 ans notre ami reçoit sa première guitare, une Gibson Melody Maker de 1963 avec un seul micro et un seul pan coupé, comme une Les Paul. Elle est accompagnée d’un petit ampli Fender Champ. Dès lors, Billy sait que c’est parti, il sera guitariste, son style sera au carrefour du blues et du rock. De fait, les choses ne trainent pas. Il forme presque aussitôt son premier groupe, The Saints, et met en pratique les enseignements de Bo Diddley (l’un de ses favoris) et de John Lee Hooker, ses deux maitres à penser du moment.


BILLY & JIMI

Puis il forme Billy G. And The Blue Flames, un groupe de blues de dix musiciens, avec section de cuivres, dans la plus pure tradition texane. En 1967, il réduit à quatre le nombre des musiciens et la formation est rebaptisée The Moving Sidewalks. Les Moving enregistrent 99th Floor, hit du psychédélisme texan. Ils tournent carrément en première partie du Jimi Hendrix Experience et c’est là une excellente occasion pour Billy Gibbons de faire connaissance avec celui qui va devenir son ami et restera son influence majeure. Jimi ne s’y trompe pas. A la fin de 1968, il cite Billy Gibbons comme le guitariste américain le plus prometteur. Dans le même temps, Billy a l’occasion de jammer avec un certain Stevie Ray Vaughan, le jeune frère de son ami Jimmy Vaughan.......


LA NAISSANCE DU MYTHE

Mais il décide bientôt de former un nouveau groupe en compagnie de deux excellents musiciens, le batteur Franck Beard et le bassiste Dusty Hill. Après une jam de trois heures, le trio décide de former ZZ Top. Ils refuseront toujours de révéler comment ils ont trouvé ce nom. Le premier album sort en 1970 et il leur faudra attendre deux ans avant d’avoir un premier hit, Francine, qui reste toutefois un succès régional. Bill Ham, producteur et manager du groupe, les fait tourner sur le nouveau circuit du stadium-rock, où tout est à l’image des lieux : amplification énorme, public gigantesque et énergie démesurée. Le Top se retrouve devant des foules de 80000 personnes et ceci semble convenir parfaitement au style et au son du trio qui a trouvé des scènes à sa mesure. 

Pourtant ZZ Top est encore inconnu à l’échelle planétaire. L’album Tres Hombres va commencer à les faire connaitre en Europe avec le fameux hit La Grange.
Et c’est à cette époque que commence la seconde partie de la carrière du groupe. En 76, la déferlante punk ne laisse pas Billy Gibbons indifférent. Il adopte l’attitude libertaire et anti-FM des punks, en donnant au groupe l’image qui va le caractériser dans les années suivantes : lunettes de soleil genre star des fifties, voitures agressives. Parallèlement le succès de la new wave l’incite à s’intéresser aux synthés qu’il intègre progressivement à sa musique. 


UN MÉGA SUCCÈS PLANÉTAIRE

Avec les albums Eliminator et Afterburner, le méga-succès planétaire est au rendez-vous. Le groupe devient paradoxalement une star des FM mais Billy décide aussitôt de retourner à ses amours premières, histoire d’assurer la continuité. L’album Recycler confirme le retour aux sources du blues et les années 90 verront le Top évoluer en tenant compte de l’environnement, notamment avec l’album Rhythmeen. Celui-ci est largement basé sur des sources d’inspiration africaine, en particulier sur le plan rythmique. 

Mais comme le dit Billy, "nous avons toujours été des primitifs, rythmiquement parlant, et le blues comporte une bonne part de sensibilité africaine qu’il est impossible d’ignorer. A l’heure actuelle le groupe n’est peut-être plus au firmament comme à la belle époque des années 80, mais après tout, la musique des texans barbus n’est pas fonction des modes puisque son essence reste le blues. Gageons donc que ZZ Top nous réserve encore de belles surprises...


UN GROUPE AUTHENTIQUE ET OUVERT

A l’issue de cette rapide story, le style et le son ZZ Top sont parfaitement définis. Au départ, il s’agit d’un groupe de blues texan qui produit une musique assez heavy, basée sur de bons hollers primitifs aux accents parfois proches du metal. Le style Tex-mex est bien présent, en particulier sur le plan rythmique. Le trio intègre ensuite l’energie punk et les ambiances de la new wave pour concocter un rock puissant aux atmosphères nuancées. 

On notera malgré tout que les synthés ne prennent jamais l’avantage sur les guitares, qui donnent toujours le ton. Au fil du temps, la musique du Top prend  en compte l’évolution musicale du moment, notamment celle de la world music ou du rap, en conservant l’authenticité du blues texan. Ainsi, le trio n’hésite pas à enregistrer dans le studio préféré des rappeurs de Houston. Bien sûr, il ne s’agit pas de faire du rap, mais d’intégrer le son du rap à la musique du groupe. Bon esprit !!

JJ RÉBILLARD

Rédigé le  23 mai 2012 15:29 dans ZZ TOP  -  Lien permanent
0 Commentaires