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Blog JJ Rébillard

GUITAR PART STORY

JJ RÉBILLARD INVITÉ DE GP POUR LES 20 ANS DU MAG

JJ RÉBILLARD INVITÉ DE GP POUR LES 20 ANS DU MAG
 
Pour les 20 ans de Guitar Part, la rédaction a évidemment concoté un numéro spécial plutôt réussi. Comme vous le savez, j’ai été bien impliqué dans la création de GP et de Guitar Collector’s dont j’ai assuré la production musicale et pédagogique durant de longues années. Mais depuis, les équipes ont bien changé, même si je connais encore certaines journalistes, et bien que l’histoire de GP parue sur ce blog ait été lue par des milliers de personnes, jai tout de même arrêté GC fin 2005 et GP début 2007.
 
Anniversaire de Guitare part

Je ne pensais donc pas du tout que l’on songerait à me faire un si beau clin d’œil à l’occasion des 20 ans du mag. Fin mars, Thomas Baltes m’appelle pour me faire part d’une invitation. D’une part il y aura soirée pour les 20 ans de GP (à suivre, on n’a pas encore la date à ce jour) et j’accepte volontiers l’idée d’une jam à cette occasion. D’autre part, il me propose d’être l’invité de GP sur le numéro anniversaire dans la rubrique Guest List. Franchement, je ne m’y attendais pas et ça fait carrément plaisir !!
 
 
GP242 – GUEST LIST : JJ RÉBILLARD, L’HISTORIEN DE GP
 
Ils ne m’ont donc pas oublié et leurs raisons, même si elles semblent évidentes me rappellent quelques souvenirs. On me dit que c’est normal, que j’ai été fortement impliqué dans la création du mag et de son satellite GC. Par ailleurs, il est vrai que j’ai révélé sur mon blog dans Guitar Part Story bien des secrets des premières années et des suivantes, devenant ainsi l’historien de GP selon la rédaction elle-même. Il est aussi intéressant de faire connaître mon parcours et mes activités actuelles.
 
On a donc fait cette interview le 7 avril, presque jour pour jour 20 après la parution du premier numéro de GP. C’était très cool et Thomas Baltes qui l’a réalisé est un journaliste intéressant et un guitariste compétent auquel j’ai pu confier d’autres petites histoires qui jalonnent mon parcours, comme celle de mes débuts au conservatoire de musique d’Ivry sur Seine, en solfège puis en violon. Pour le violon, tout allait bien j’apprenais tout de façon visuelle et à l’oreille.
 
Par contre, il n’en était pas de même en solfège, et aux termes d’une histoire que je vous laisse découvrir dans le mag, je fus définitivement exclu du conservatoire. Et j’ai adoré comment Thomas Baltes a bien mis en évidence la fameuse phrase prononcé par le directeur avec une légende en première page de l’article : « Ils ont dit que je ne ferai jamais rien en musique de ma vie. » Ah je me souviens de cette phrase, ils ont sincèrement failli me dégouter de la musique…
 
Naturellement, je ne vais pas dévoiler tout le contenu de cette interview, mais il fait le point sur une grande partie de ma vie, de ma naissance en 1956 (petite erreur sur le mag où ils m’ont rajeuni de deux ans, mais il y a toujours une coquille dans un bon magazine qui se respecte) jusqu’à l’heure actuelle. Je ne saurais donc qu’encourager tous ceux qui veulent en savoir plus à le lire, même si certains n’achètent plus GP pour X raisons, on en trouve toujours facilement un chez un ami guitariste.
 
 
JJ Rébillard- Guitar partGP, UN MAG QUI A SU ÉVOLUER
 
Naturellement, si l’on regarde le N°1 de GP et le N° 242 (quand même !!), les deux mags sont bien différents et le GP d’origine a subi de nombreuses transformations et plusieurs « ravalements », en évoluant avec son époque. Il est évident qu’il n’y plus les fameuses partitions qui faisaient le bonheur des premiers lecteurs ou les CD du début des années 2000. Pour les partitions, les difficultés pour obtenir les droits ont fini par lasser les équipes et le net a fait le reste.
 
Il était donc nécessaire de trouver une alternative intelligente. Le mag mérite-t-il donc toujours son nom de Guitar Part sans les parts ? Je pense que oui car il reste les parts pédago et toutes les séquences du DVD sont autant d’enseignements visuels. On fonctionne moins sur les parts mais plus sur l’apprentissage oral. Et puis on ne change pas comme ça le nom d’un mag qui marche, un nom et qui était une belle idée, comme le fameux et légendaire Thierry Frébourg en avait toujours en réserve.
 
20 ans déjà, j’ai pourtant l’impression que les débuts de GP sont à la fois très lointains et très proches. Lointains, car malheureusement le temps s’écoule trop vite et les années passent et s’enchainent sans relâche, surtout lorsque l’on est bien occupé. Proches, car au bout du compte, ma pensée, mes idées, mes objectifs sont toujours les mêmes, bien que certains aient été largement atteints au-delà de mes espérances. En fait, je suis simplement arrivé à une certaine maturité.
 
Toutes les expériences de l’époque GC & GP ont certainement contribué à cette évolution aussi bien en guitare, qu’en musique et en pédagogie. Je remercie donc Thomas Baltes et plus généralement la rédaction et l’équipe de Guitar Part de m’avoir consacré ces trois pages. Vous allez me dire, c’est bien normal, mais ils n’étaient pas forcés de le faire et vous savez comme moi qu’en musique ou dans d’autres domaines, les gens ont vite fait de vous oublier lorsque vous ne leur êtes plus utile.
 
J’en ai fait largement l’expérience tout au long de ma carrière de musicien. D’ailleurs, à ce sujet, c’est avec mes élèves, lors de mes cours et formations et surtout lorsque je suis devenu le prof de toute une génération et dans toute la France, que j’ai eu les meilleures satisfactions en musique.

A bientôt pour d’autres aventures…
JJ Rébillard

Rédigé le  9 mai 2014 10:33 dans ACTUALITÉSGUITAR PART STORY  -  Lien permanent
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GUITAR PART STORY : THE END

Guitar Unplugged

La fin de cette histoire ne manque pas de piquant et réserve quelques surprises. Pour ma part, début 2009, j’avais encore 4 rubriques dans Guitare Classique et 8 dans Guitar Unplugged. Mais en 2009, c’est une partie de l’équipe en place qui va quitter le navire, avant mon départ définitif au bout du compte. Soyons clairs, Roularta l’actionnaire et propriétaire de Studio Press s’était implanté en France par le biais de Pianiste, GP, GC…mais ce qui l’intéressait vraiment était Pianiste, Studio Mag ou l’Express.
 Car Roularta possédait à présent tous ces magazines. Donc, les Bass Part, Drums Part, GP et autres Guitar Unplugged étaient devenus la troisième roue du carosse. Des problèmes commençaient à apparaître entre la rédac soutenue par une partie de l’équipe pédagogique d’une part, et la direction d’autre part. Comme je n’étais plus très impliqué dans les magazines, je ne me rappelle plus des moindres détails de l’histoire mais la collaboration avait du plomb dans l’aile.

ADIEU SHANKA ET LES AUTRES
Olivier Roubin jeta bientôt l’éponge, il avait des projets personnels, avait lui aussi un peu besoin de se ressourcer. Il luttait avec la direction pour soutenir ses équipes et commençait à se lasser de la situation. 2009 fut l’année de son départ et il fut suivi rapidement par Shanka, puis par Romuald Ollivier ou Fred Mariolle, sans oublier Bastien Burger et Pierre Belleville et bien d’autres encore. C’est à cette époque que je commençais à travailler avec Shanka sur la méthode Rock Guitar.
 Un sacré projet et je ne regrettais pas que François soit plus libre pour le gérer, sachant qu’il avait bien d’autres activités en prod ou avec No One. Il géra justement l’affaire avec son brio habituel et produisit une fameuse méthode sur toute la guitare rock en deux volumes (vol 1 : 1954 - 1980 et vol 2 : 1980 – 2010). 130 pages, 2h30 d’audio et 7h00 de DVD furent produits en moins de 6 mois.
Un véritable challenge et d’excellents souvenirs des tournages où Shanka faisait preuve de son humour légendaire.
 Suite au départ d’Olivier et d’une partie de l’équipe, il fut un moment envisagé de créer un nouveau mag et un site internet avec actu, pédago et gags divers, genre on prend les mêmes et on recommence. Mais ceci nécessitait un gros investissement personnel de chacun et le projet n’aboutit pas. Personnellement, j’avais pensé à plusieurs reprises à créer de nouveaux médias, diffusés aussi bien en presse que sur internet. Mais ça voulait dire qu’il fallait tout recommencer à zéro comme 15 ans plus tôt.

 MUTATIONS TECHNOLOGIQUES ET DÉPOTS DE BILAN
Guitare Classique N°48
Je préférais comme Thierry rester sur la réussite que nous avions connue, car il n’était pas certain de pouvoir faire mieux, les mutations technologiques en cours
risquant de bouleverser pas mal de choses. En effet, comment prévoir en 2005 et encore en plus en 2009 ce qui allait se passer en 2012, avec en toile de fond l’accélération des évènements et les crises immobilières et financières basées sur une spéculation sans limite ou encore la déréglementation totale sur le net.
 L’évolution du gratuit sur le net, les prix massacrés sans marge, l’attitude des géants comme Thomann ou Amazon ne permettaient pas d’envisager les choses avec optimisme, mais pas à ce point. En 2009, il était ainsi impensable d’imaginer la fin de Virgin, la disparition d’autant de magasins de musiques, quelle que soit leur taille. En 2008, Cultura était devenu l’actionnaire de Milonga et ceci prédisait un bel avenir à l’enseigne. En octobre 2013, la liquidation de Milonga était pourtant au rendez-vous. 
De la même façon, comment aurait-on pu savoir en 2009, alors que 27% des allemands pratiquaient la musique qu’ils ne seraient plus que 12% trois ans plus tard, soit une baisse de 60% en valeur absolue de musiciens, quel que soit leur niveau. En gros, en 2009 on avait 100 clients, il n’en restait que 40 en 2012 et la situation était à peu près identique en France !! Mieux valait donc pour moi me concentrer sur mes éditions et éviter les projets hasardeux, même si les belles années étaient derrière nous.
 Je tirais ma révérence à la presse guitare à l’été 2010 avec la parution du Guitar Unplugged 16. GP continua sans moi, fut vendu aux éditions Duchateau-Voisin qui possédait déjà Guitarist et les équipes rédactionnelles et pédago furent réduites. Et les autres, que sont-ils devenus ? Cherchez sur facebook et vous trouverez. On finira sur une anecdote amusante sur une coquille signalée par un lecteur de ce blog qui l’a remise en évidence près de 20 ans plus tard et dont voici la question.
 « Une question que je me suis toujours posée. Personne ne s'est rendu compte qu'en plein sur la couverture du fameux GC Hendrix - que j'ai toujours - il y avait écrit - mort à 24 ans il y a 24 ans ? (Hendrix est mort à 27 ans). Curieuse erreur... »
Et ma réponse : « Il est vrai qu'il y avait un pain sur cette couve et il était beau, il y a eu aussi Little Wing sur la couverture du n°1 Metallica...Et je me rappelle qu'un soir où j'étais avec Thierry Frébourg, un lecteur appelle et nous signale un peu scandalisé les deux coquilles. Et Thierry lui répond : oui, nous les coquilles on les met en gros sur la couve pour qu'elles se voient bien. » Sacré Thierry !! Insolent avec ça…Au revoir mais pas pour bien longtemps avec quelques belles suprises.
 JJ RÉBILLARD

Rédigé le  5 déc. 2013 15:58 dans GUITAR PART STORY  -  Lien permanent
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GUITAR PART STORY (PART 45)

Méthode Ukukéké

Tout a une fin et cette part 45 est donc la dernière de la saga Guitar Part Story, tout au moins en ce qui me concerne car il y a heureusement eu une vie après JJ, personne n’étant irremplaçable. 45 parties pour GP STORY, exactement comme les 45 Guitar Collector’s réalisés par mes soins, du numéro 0 (Hors série Jimi Hendrix) au n° 44 (Pink Floyd). Je ne l’ai pas fait exprès mais c’est en écrivant les dernières parties que j’ai réalisé cette curieuse coincidence.

Du coup, j’ai mis un point d’honneur à mettre fin à l’histoire avec la part 45. Mais il peut être intéressant de connaitre la suite de et c’est pour cette raison que j’ai proposé à Florent Passamonti et Frank Graziano de reprendre ma plume et de continuer cette story, sur ce blog ou sur leurs sites, à leur convenance. A suivre avec les intéressés…Début 2008, exit le CD de GP au profit du DVD et je disparais du même coup des colonnes de GP. Curieuse impression pour moi mais il faut bien passer la main.


TENDINITE DU COUDE

De ce fait, j’ai encore un peu plus de temps pour me consacrer à divers projets. Fin 2007, je fais l’acquisition d’un mandole algérien, instrument à 4 doubles cordes car j’avais envie d’en jouer depuis longtemps, un peu comme pour le oud. Cet instrument me parait tout de suite familier et j’adopte naturellement la bonne position pour en jouer. Du fait des 4 cordes, le jeu longitudinal sur toute la longueur du manche ne m’est pas non plus inconnu.
 
L’instrument me rappelle vraiment quelque chose, comme si j’en avais joué dans une autre vie. Je ne mets pas longtemps à trouver réponse à mes questions. Etant violoniste à la base, la relation est évidente. Un instrument très intéressant, avec le mandole, on peut jouer de la musique kabyle, celtique, africaine, arabo-andalouse…
Je travaille également toujours le oud mais il va m’arriver une sacrée mésaventure avec cet instrument. En effet, j’ai pris de mauvaises habitudes sans m’en rendre compte.
 
Débutant Batterie

Et la rançon à payer est une tendinite du coude droit, due à une mauvaise tenue de l’instrument et du plectre. Car le oud a tendance à glisser sur la cuisse et sans tabouret, il faut une certaine expérience et avoir la bonne tenue. Sinon, on a tendance à crisper et le trémolo picking devient vite une torture…qui se transforme éventuellement en tendinite du coude. C’était bizarre, je pouvais porter un sac de 20 kg mais impossible de soulever un classeur de 1 kg. Il fallait une rééducation par le jeu.

Méthode de OudUKULÉLÉ, BATTERIE ET OUD

Heureusement, dans le même temps je développe mes éditions pour d’autres instruments. D’abord, je sors début 2008 une méthode ukulélé avec un maitre du genre, le regretté Cyril Lefebvre. Cette méthode fait un carton et devient rapidement un best seller aux côtés des plus traditionnelles Débutant Guitare. Ensuite, je prépare à distance via le net une méthode de oud avec un musicien marocain, Abdou Ouardi. Avec cette méthode, je revois les bases et la travaille comme les futurs élèves.

Du coup, je reprends de bonnes habitudes et je décide d’adopter le même système de travail qu’en guitare. Le trémolo picking ne passe pas? Et bien, on va travailler cela méthodiquement, comme les gammes en guitare, en doubles croches, en sextolets, en triples croches à des tempos croissants sans jamais forcer. Et le travail paye. La tendinite disparaît et le trémolo devient fluide. En 2008, sort aussi Acoustic Guitar Songbook, recueil de traditionnels arrangés par Mrs Hammje et Séguret.

Je m’attaque alors à la batterie avec la méthode Débutant Batterie de Renaud Lemaitre, un jeune et excellent batteur et pédagogue. Elle crée une trilogie avec les méthodes basse et guitare qui permet aux gens d’apprendre à jouer en groupe avec un répertoire commun. Début 2009, c’est la méthode de oud qui sort, suivie de La Guitare Flamenca de Didier Béhague puis la méthode Rock Guitar de François Shanka Maigret. Toutes ces méthodes sont des succès et je ne regrette pas d’avoir choisi le métier d’éditeur.

C’est tellement riche et intéressant, comme le fait de croiser les destinées de la guitare manouche, de la guitare flamenca et du oud. Et puis, si j’ai quitté GP, cela ne m’empêche pas de continuer avec ceux qui y travaillent toujours…mais plus pour longtemps, comme vous allez le voir bientôt, non pas dans la partie 46 qui ne sera pas écrite par mes soins mais dans GP STORY: THE END à suivre sur ce blog. Cette fois l’histoire sera vraiment terminée en ce qui me concerne.

JJ RÉBILLARD


Rédigé le  29 nov. 2013 10:42 dans GUITAR PART STORY  -  Lien permanent
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GUITAR PART STORY (PART 44)



Guitar Part N°159

On était donc début 2007 lorsque le GP155 sortit fin janvier. La rédac avait opté pour un numéro avec DVD, deux numéros avec CD et ainsi de suite soit 4 DVD et 8 CD pour l’année 2007. Comme je ne figurais plus sur les DVD, je n’avais plus que 16 rubriques à l’année plus 4 dans Guitare Classique et 4 dans Guitar Unplugged. J’avais ainsi de plus en plus de temps pour m’occuper de mes projets musicaux personnels et de mes éditions. En premier lieu, je repris l’illustration sonore.
 
J’avais un peu délaissé cette activité depuis quelques temps et fin 2006, j’avais eu l’idée d’un projet de musique zen, qui pourrait donc également servir de musique de relaxation en plus de sa vocation première en illustration. J’en parlais à mon vieux compère Jean-Patrick Voindrot (l’ingénieur du son des 20 premiers GC) avec lequel j’avais déjà travaillé sur plusieurs projets en illustration. Jean-Pat était et est toujours un excellent guitariste, compositeur et arrangeur spécialisé dans ce domaine.

NU EARTH PROJECT
La musique zen ou la musique de relaxation, très bien mais où en était-on dans ce domaine quelque peu galvaudé? Après quelques recherches et achats de CD dans ces styles, il fut évident que l’on pouvait faire mieux et que certains albums sentaient un peu le plan d’escroc. Après avoir réfléchi au projet et au thème, on commença à travailler dès le début du mois de janvier. Nous faisions des séances de travail de cinq à six heures en moyenne et nous arrivions à produire un titre par séance, au moins pour la composition et l’arrangement.

Ensuite, trois ou quatre heures de mixage et le tour était joué. Nous avions une belle inspiration et et le projet prit rapidement une autre tournure après les 4 ou 5 premiers titres. L’idée finale avait commencé à germer et était plutôt intéressante. En effet, chaque morceau avait une couleur et une identité bien spécifique, due notamment aux instruments exotiques que nous utilisions sous forme de samples (percussions africaines, indiennes, flûtes des Andes, shamisen japonais et autres luths turcs ou perses…) ou sous forme traditionnelle (oud, guitares africaines…).

Il fut dès lors évident que notre album serait celui de la musique des cinq continents, un projet universel et sans frontières culturelles. Un cocktail de musique des Andes, de musiques japonaise, celtique, orientale, indienne et africaine sur fond électro qui devenait le dénominateur commun de cet album. Un sacré challenge!! Mais attention, l’aspect électro était principalement lié à l’utilisation des samples et de certains éléments de percussions, car on restait très roots dans le même temps.

OUD ET GUITARES
Guitar Unplugged N°07On trouva assez vite le nom de notre duo : New Earth Project et Horizons, le premier titre que nous avions composé donna son nom à l’album. Au final, on ne mit que trois mois pour réaliser l’album à raison de deux séances par semaine. Le projet était cool en soi et le rythme de travail était dans la même veine, en bref, que du zen. L’album comptait 12 titres et me permit entre autres d’enregistrer un morceau à l’oud pour lequel la prise de son mit vraiment en valeur mon instrument.
 
C’était la première fois que j’utilisais deux micros, un dirigé vers la caisse et l’autre vers la tête pour capter aussi bien les attaques de la main droite que celles de la main gauche qui sont importantes sur cet instrument à la grande richesse acoustique. J’utilisais aussi ma vieille strato fétiche réédition série L de 1973 en slide sur Colorado River, ou la 12 cordes pour Celtic Highlands ou encore mes six cordes Gibson et Martin pour la guitare africaine (Mali Sunrise & Blue Nil).
 
Pour ces deux derniers titres, il est intéressant de noter que j’y ai développé des thèmes composés pour deux rubriques de guitare africaine concoctées pour Guitare Classique en 2005. Comme quoi, rien ne se perd et ces morceaux sont parmi ceux que je préfère dans l’album. On mit Nu Earth Project sur myspace et le succès y fut au rendez-vous, dans un grand nombre de pays.  Initialement, j’avais pensé que cet album pourrait également sortir chez Warner, avec Nacarat et Charles Rohée, du fait des bonnes ventes de Rock Guitar Legend.
 
Charles fut séduit par l’idée et Warner semblait très interéssé, mais décida en fait…de sortir un projet zen et écolo (Grenelle de l’environnement oblige) avec une chanteuse et des musiciens dont je ne citerai pas le nom car malheureusement, le projet fut un four avec une mise en place de 30000 ex mais seulement 800 ex vendus !! Il faut dire que tout était bricolé, du son à la pochette neutre et hors format. Du coup Warner fut vacciné et ne voulut plus entendre parler de zen et de relaxation…
 
On sortit donc l’album en illustration sonore et ces musiques sont à l’heure actuelle toujours très utilisées. Peut-être avez-vous pu les entendre sur des reportages et autres documentaires. Ce fut le projet dominant de cette année 2007, avec le oud que je travaillais de plus en plus. Pour le reste, GP et GC continuaient leur petit bonhomme de chemin avec Shanka, Fred et tous les autres. Mais pour ma part, je m’éloignais de plus en plus de l’histoire, même si je gardais contact avec mes amis guitaristes de l’équipe pédago. On avait quelques idées avec Shanka…

JJ RÉBILLARD



Rédigé le  5 nov. 2013 12:22 dans GUITAR PART STORY  -  Lien permanent
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GUITAR PART STORY (PART 43)



J’avais exposé le problème des contrats à la rédac et leur avait clairement expliqué qu’il était impossible pour moi de signer de tels contrats. D’ailleurs, je n’étais pas le seul à refuser de signer ces contrats mais avec les autres mutins, ça n’était pas la même chose, apparemment on les laissait tourner leurs rubriques car on ne pouvait se passer de tout le monde. Et la direction et le service juridique avaient bien l’intention de les obliger à signer un jour ou l’autre les fameux contrats.

Par contre, pour moi, ça n’était pas la même chose, il était absolument obligatoire de signer pour figurer sur le DVD. La juriste me disait «mais Jean-Jacques, n’ayez pas peur, vous pouvez avoir confiance en nous». Tu parles, en plus j’adorais le ton condescendant d’une jeunette qui cherchait à prouver n’importe quoi du haut de ses 30 ans à un vieux loup de mer qui en avait vu d’autres. Mais moi, j’avais 30 ans d’expérience dans le business et je posais donc mes conditions.

GP155 ET LE FORFAIT DE JJ
Celles-ci étaient très claires. Pas question d’bandonner mon droit à l’image plus d’un an, des royalties durant cette même année, pas de responsabilité en cas de recours d’un tiers et un salaire décent. J’essuyais un refus clair et net et dans ces conditions, pas question pour moi d’enregistrer mes deux rubriques. D’ailleurs on était fin novembre et le DVD étant prévu pour le GP155 daté février 2007, je ne pouvais laisser la rédac dans l’incertitude, et il fallait être honnête et responsable.

J’avertis donc la rédac et retournais à mes occupations. Patrice Deschamps refusa aussi et ne figura pas non plus sur le DVD. Les autres firent semblant d’accepter mais très peu signèret les contrats. Enfin, Rock Guitar Legend était fini, le PDF de la méthode était dispo en téléchargement sur mon site avec les codes d’accès du DVD, de ce côté, il n’y avait plus qu’à attendre les effets de la campagne de pub sur les premières ventes en espérant que le concept séduirait un maximum de guitaristes en herbe.

Guitar Unplugged N°4De fait, la sortie de Rock Guitar Legend fin novembre prit un peu tout le monde de cours car l’album parut deux mois avant le DVD de GP, dans les kiosques (20000 ex) et en grande distribution (30000 ex) comme prévu. De là à penser que j’avais fait tout cà exprès et que ce CD-DVD en solo doublé d’une absence dans le DVD de GP n’était pas une coïncidence, il n’y avait qu’un pas à franchir…et la direction de Studio Press le franchit, tout comme la rédac de GP alors que rien n’avait été calculé de ma part.

Mais d’abord, personne ne me dit quoique ce soit et de toutes façons, ma collaboration avec GP n’était pas terminée. Il fut décidé qu’il y aurait un DVD tous les trois mois et que les autres numéros seraient avec CD, à l’ancienne. Pour les numéros avec CD, j’avais toujours mes deux rubriques et les rubriques de Guitare Classique et Guitar Unplugged. Mais je dus bientôt me rendre à l’évidence: la rédac n’avait pas apprécié et l’année 2007 démarra avec une note un peu dissonante.

Fin janvier, le GP155 équipé du DVD «Le grand Test du Guitariste vol 2» parut et en regardant le making-of, j’eus la surprise de tomber sur une petite phrase bien cinglante et désobligeante à mon égard. En page 86, il était écrit «Fred (Mariolle), toujours lui, a ensuite enchainé avec la rubrique Solo, reprenant le flambeau de Jean-Jacques Rébillard suite au forfait de dernière minute de celui-ci». Je fus très surpris car je croyais que la rédac m’avait suivi lors de mon refus de collaborer.

C’était bien cher payé pour un Rock Guitar Legend, d’autant que Charles Rohée avait pris de la pub chez eux pour notre CD-DVD. En fait, ça voulait dire, il n’est pas sur le DVD car il n’a pas voulu et surtout a fait un forfait de dernière minute comme si je n’avais pas toujours été loyal depuis 12 ans. Bon, étant blindé, j’avais l’habitude de rencontrer ce genre de situation mais vis à vis des lecteurs, il importait de faire le point et de révéler la vérité sur cette histoire.

Naturellement, mon absence sur le DVD avait été remarquée par de nombreux lecteurs qui ne manquèrent pas de le signaler sur le forum deguitarpart.frdans la rubrique habituelle pour chaque numéro de GP.Je profitais donc de ce bon vieux forum pour tout expliquer et me jusitifier. Je fus largement soutenu par les lecteurs dont les marques de sympathie me touchèrent beaucoup. Je n’évoquais même pas rock Guitar Legend car mon absence du DVD était juste due aux problèmes de contrats.

D’ailleurs, avec le forum, les lecteurs communiquaient beaucoup plus, entre eux comme avec la rédac mais celle-ci ne pouvait pas tout dire…et cela se sentait. Les lecteurs l’avaient bien compris, il se passait quelque chose, GP n’était et ne serait jamais plus comme avant, avec ou sans moi: les choses évoluaient, c’est ainsi, on était rentré dans l’ère post-industrielle. Quant aux ventes de Rok Guitar Legend, elles dépassaient les 20000 ex fin janvier, pas si mal pour l’époque, surtout que cela n’était pas fini…

JJ RÉBILLARD



Rédigé le  15 oct. 2013 8:22 dans GUITAR PART STORY  -  Lien permanent
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GUITAR PART STORY (PART 42)

UkuléléLa fin de l‘année 2006 allait réserver une surprise imprévue. Rock Guitar Legend allait sortir fin novembre et d’autre part, la méthode de guitare country de Christian Séguret allait paraître début décembre. Tout cela était acté, bien qu’il soit intéressant de révéler quelques vérités au sujet de cette méthode, comme au sujet de la méthode de guitare manouche de Daniel Givone. Rappelons d’abord qu’un accord avait été passé avec Thierry Frébourg en 1994 au sujet de nos activités respectives.

Oui, souvenez-vous, 1994 est l’année des débuts de GP et de GC avec le Hors série Hendrix. A l’époque, nous avions conclu ce que l’on appelle en termes bassement commerciaux un deal. Il était convenu concernant nos publications, que GP s’occupait des partitions et du drive général pour la presse et que je me chargeais de toute la partie édition livre avec les méthodes. Cela était correct, Thierry était un éditeur de presse et j’étais pour ma part l’éditeur de la pédagogie qui va avec.

UKULÉLÉ A PART
Tout cela fut valable jusqu’en 2001. Fin 2000 et s’en me prévenir à l’avance, Thierry décida de charger un peu plus sa barque en vue de finaliser sa vente un jour ou l’autre et conçut un plan éditorial pédagogique mais qui ne touchait pas mes perspectives à priori. Il se servit du véhicule Band A Part conçuau départ pour gérer le CD des lecteurs et qui était devenu une structure dormante pour en faire une structure éditoriale livre. Il disait qu’il ne s’intéresserait pas aux sujets que je traitais dans mes méthodes

Mais je me doutais bien qu’il y aurait une suite et de toutes façons, c’était une forme de rupture de nos accords initiaux de 1994. C’est pour cette raison que je commençais à prendre quelques distances dès la fin 2000. De fait, mon sentiment à l’égard de l’avenir de GP et GC fut scellé à ce moment. La maison Studio Press étant en vente et partiellement rachetée par Roularta et la rupture de nos conditions initiales avec Thierry ne laissait rien présager de bon.

Il commença avec une première parution, La Méthode Ukulélé de Cyril Lefebvre. A l’époque, j’avoue que j’ai pensé, «quoi une méthode de ukulélé en 2000, je n’y crois pas un seul instant». Pourtant, connaissant Thierry, il avait certainement de bonnes raisons de sortir cette méthode. L’instrument star des années 20 et 50 risquait fort de connaître une troisième jeunesse et dans tous les cas, c’était un super fond de catalogue. Effectivement, il y avait là ce que l’on appelle «une niche».

La suite le confirmera avec le revival uke de 2006-2007 mais il était temps de réserver sa place! Sacré Thierry, toujours une longueur d’avance. Enfin, les méthodes ancestrales des années 30 et 50 étaient reléguées au placard et il y avait un trou énorme à combler. De fait, les ventes furent au rendez-vous et explosèrent en 2007, les droits ayant entre temps été vendus à Hit Diffusion. Fin 2001, Band A Part édita également une méthode de slide ou encore un recueil de standards en guitare classique.Guitar Part N°152

Deux autres projets furent initiés, la méthode de guitare manouche par Daniel Givone et la méthode de guitare country de Christian Séguret. Ces projets ne virent pas le jour…avec Band A Part mais avec moi, comme vous le savez et la fameuse méthode country sortit en 2006, un an après la méthode manouche. Les choses étaient rentrées dans l’ordre, car depuis que Thierry était parti, ses héritiers ne savaient pas quoi faire de Band A Part. Car Studio Press-Roularta était devenue une très grosse machine.

HISTOIRES DE CONTRATS : LA MAUVAISE SURPRISE

Pour eux, Band A Part était plus un problème qu’un actif digne de ce nom. Par ailleurs, ils s’étaient bardés d’une armée de juristes dont l’efficacité restait à prouver. Avec le DVD, ils ne voulaient pas de problèmes de droit à l’image et autres et ils demandèrent donc aux intervenants de signer des contrats pour leurs prestations. Dans les faits, on était dénué de toute prérogative et signer ces contrats était synonyme de retour à l’esclavage. Pour exemple, en cas de recours d’un tiers, on était responsable de tout.

Par ailleurs, on abandonnait notre droit à l’image pour 20 ans, tout comme nos droits d’auteur en échange d’une maigre rémunération pour solde de tout compte. Naturellement, ayant 50 ans à l’époque, ayant bourlingué autant que possible dans le show-bizz et déjà signé ce type de contrat, il était hors de question de signer quoi que ce soit. Mais la juriste était têtue et il n’y avait pas de négociation envisagable car de mon côté, je savais que l’on ne peut signer ce type de contrat sans contrepartie valable.

Et la contrepartie, c’était au minimum un salaire décent et des royalties sur les ventes. On était fin octobre et le temps pressait car je devais enregistrer mes rubriques mais impossible de s’entendre. Dans le même temps, j’avais de quoi m’occuper avec Rock Guitar Legend et il était temps d’en finir avec toute cette histoire qui ne rimait plus à rien. Pas de JJ sur le DVD de GP? Rock Guitar Legend me permettait une mise en place bien plus importante et j’avais de la pub sur M6. La suite dans la part 43.

.JJ RÉBILLARD



Rédigé le  8 oct. 2013 14:35 dans GUITAR PART STORY  -  Lien permanent
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